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Theresa May enclenchera la procédure du Brexit avant fin mars


La Première ministre britannique Theresa May à Londres, 17 janvier 2017.
La Première ministre britannique Theresa May à Londres, 17 janvier 2017.

La Première ministre britannique a exposé sa vision du Brexit, pour la première fois depuis le vote du 23 juin 2016 en faveur d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, mais le calendrier exact et les termes de la rupture restent incertains.

Après plus de 40 ans d'une relation tourmentée avec Bruxelles, Theresa May a indiqué que son pays quitterait le marché unique et chercherait à signer un nouvel accord douanier avec Bruxelles.

- Calendrier

Theresa May a promis d'activer l'article 50 du Traité de Lisbonne, qui déclenchera la procédure de divorce, avant la fin mars.

Les deux parties disposeront ensuite de deux années pour boucler les négociations de sortie, sauf si elles conviennent de prolonger ce délai.

Le négociateur en chef de l'Union européenne sur le Brexit, le Français Michel Barnier, a déclaré vouloir parvenir à un accord avant les élections européennes de 2019.

- Immigration

"Le Royaume-Uni est un pays ouvert et tolérant mais le message du peuple a été très clair: le Brexit doit permettre de contrôler le nombre d'Européens qui viennent au Royaume-Uni, et c'est ce que nous allons faire", a dit Mme May.

Elle a affirmé que son gouvernement chercherait à garantir les droits des citoyens européens déjà présents au Royaume-Uni si ceux des Britanniques qui vivent dans des pays de l'UE le sont aussi.

- Marché unique

Le Royaume-Uni quittera le marché unique européen à l'issue des négociations sur le Brexit, a annoncé mardi Theresa May, levant les incertitudes qui planaient sur l'objectif du gouvernement britannique.

"Ce que je propose ne peut pas signifier une appartenance au marché unique", qui nous empêcherait de négocier "nos propres accords commerciaux", a-t-elle déclaré.

Mme May a dit souhaiter un futur accord commercial "audacieux et ambitieux" et un accord douanier avec l'UE.

"Que ce soit un accord douanier complètement nouveau, que nous devenions membre associé de l'union douanière d'une certaine manière, ou que nous restions signataires de certains de ses aspects, je n'ai pas d'a priori", a précisé Mme May.

- Accord de transition

L'article 50 portera uniquement sur le divorce entre le Royaume-Uni et l'UE. Leurs relations futures, notamment commerciales mais aussi en matière judiciaire, devront faire l'objet d'autres négociations qui pourraient prendre de longues années. D'où l'idée d'un accord de transition qui permettrait d'éviter une sortie trop abrupte du giron européen, en particulier pour les entreprises, en attendant l'accord définitif.

Mme May a dit mardi souhaiter que le processus de sortie se fasse "par étapes". "Ce n'est dans l'intérêt de personne qu'il y ait une rupture trop brutale", a-t-elle souligné, tout en excluant "un statut transitoire sans limites" dans le temps.

- L'économie fait de la résistance

Alors que les scénarios les plus pessimistes prévoyaient un choc pour l'économie britannique dans la foulée du référendum du 23 juin, celle-ci a fait preuve de résilience, comme en attestent une série d'indicateurs récents, dont celui du chômage, stable à 4,8% fin octobre, et une prévision de croissance de 2,1% pour l'ensemble de 2016.

Si l'activité britannique résiste jusqu'à présent, les pouvoirs publics et l'immense majorité des économistes s'attendent cependant à un net coup de frein pour 2017. Des difficultés qui pourraient aussi toucher le bloc des 27.

- Parlement

La Cour suprême britannique doit dire avant la fin du mois de janvier si Theresa May doit consulter le parlement avant de pouvoir activer l'article 50 du Traité de Lisbonne.

Si la Cour statue que oui, le gouvernement sera obligé de présenter au Parlement un court projet de loi autorisant le lancement du Brexit, ce qui pourrait retarder le début des négociations.

Bien qu'ils aient défendu en majorité un maintien dans l'UE lors de la campagne du référendum, les députés devraient adopter un tel projet de loi, de peur de s'attirer les foudres de leurs électeurs.

Quoi qu'il arrive, le résultat des négociations de sortie sera soumis au Parlement, qui se prononcera par un vote, a annoncé mardi Mme May.

Avec AFP

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