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Bertrand Piccard sur VOA Afrique : "Il faut remettre en question les certitudes"


Le pilote Bertrand Piccard à son arrivée à Lehigh Valley (Pennsylvanie) le 25 mai 2016
Le pilote Bertrand Piccard à son arrivée à Lehigh Valley (Pennsylvanie) le 25 mai 2016

L’équipe de Solar Impluse 2 compte boucler, cette année, le tour du monde entamé l’année dernière à Abou Dhabi, où l’avion devrait retourner au mois de juillet. "Il y a souvent pas mal de temps d’attente à chaque escale pour que la météo devienne bonne sur le trajet", a indiqué le pilote suisse.

Solar Impulse Two, l’avion volant exclusivement à l’énergie solaire, poursuit son tour du monde par une traversée des Etats-Unis. Construit en fibre de carbone, cet avion est piloté par les explorateurs suisses Bertrand Piccard et André Borschberg. Ses ailes, plus grandes que celles d’un Boeing 747 sont recouvertes de cellules photovoltaïques qui actionnent quatre moteurs électriques en même temps qu’elles rechargent les batteries pour les vols de nuit.

Les pilotes de Solar Impulse 2, Bertrand Piccard et André Borschberg, à Lehigh Valley en Pennsylvanie
Les pilotes de Solar Impulse 2, Bertrand Piccard et André Borschberg, à Lehigh Valley en Pennsylvanie

Dans un entretien accordé à VOA Afrique à partir de Dayton, dans l’Etat américain de l’Ohio, Bertrand Piccard, a rappelé qu’il vient d’une famille d’explorateurs. « C’est vrai que mon grand-père était le premier homme dans la stratosphère, mon père a été le premier homme à toucher le fond des océans, le plus profond, dans la fosse des Mariannes », a-t-il expliqué.

Entretien avec Bertrand Piccard (1)
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L’explorateur suisse dit avoir porté son choix sur l’énergie solaire pour cette expédition pour montrer que « les énergies renouvelables peuvent permettre des choses impossibles, incroyables, comme voler jour et nuit avec un avion sans aucun carburant. » Selon lui, « ce n’est pas seulement pour protéger l’environnement, c’est aussi pour faire du profit, créer des emplois, stimuler le développement économique et industriel. »

Escale à Dayton, ville des frères Wright

Le projet Solar Impulse 2 a démarré en 2004 par une étude de faisabilité commandée par Bertrand Piccard à L’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Celle-ci a, à son tour, confié le projet à André Borschberg, « ingénieur, entrepreneur, ancien pilote des Forces armées suisses. » C’est ainsi que Piccard fera sa connaissance et lui proposera de travailler ensemble sur le projet. Depuis, ils pilotent ensemble l’avion Solar Impulse 2, appuyés par une équipe de 150 personnes.

L'avion Solar Impulse 2 au sol à Lehigh Valley en Pennsylvanie
L'avion Solar Impulse 2 au sol à Lehigh Valley en Pennsylvanie

Le cockpit n’ayant qu’un seul siège, les deux explorateurs sont obligés de se relayer aux commandes. Pour se tenir éveillé tout durant ces longs vols en solo, André Borschberg a recours au yoga, a révélé Betrand Piccard, qui dit utiliser, pour sa part, l’autohypnose.

L’escale Dayton, la ville des Frères Wright, pionniers de l’aviation, était une étape obligatoire. « L’aviation moderne est une combinaison de ce que les frères Wright ont inventé et ce que mon grand-père a inventé », a souligné Bertrand Piccard, expliquant son grand-père avait mis au point une cabine pressurisée qui lui a permis d’atteindre la stratosphère.

L’équipe de Solar Impluse 2 compte boucler, cette année, le tour du monde entamé l’année dernière à Abou Dhabi, où l’avion devrait retourner au mois de juillet. « Il y a souvent pas mal de temps d’attente à chaque escale pour que la météo devienne bonne sur le trajet », a indiqué le pilote Bertrand Piccard.

Pour l’explorateur suisse, « un des enseignements, c’est que quand tout le monde vous dit que c’est impossible, il faut quand même essayer. » Bertrand Piccard appelle à « sortir du système », faisant remarquer que ce sont des industries autres qu’aéronautiques qui financent le projet Solar Impulse 2. Il estime que « si on veut être innovant, il faut remettre en question les certitudes, remettre en question tous les dogmes.»

Une opportunité de progrès pour l'Afrique

A la question de savoir à quand le premier vol commercial solaire, Bertrand Piccard a répondu : « Je serais fou d’y croire et idiot de ne pas y croire. » Concédant que l’on ne dispose pas encore de « la technologie pour faire voler en avion solaire avec 200 passagers », l’explorateur suisse a toutefois souligné que « les frères Wright, en 1903, n’avaient pas non plus la technologie pour le faire. »

A l’attention des auditeurs de VOA Afrique, Bertrand Piccard a dit que l’Afrique est « un continent qui profiterait énormément des énergies renouvelables et des énergies propres parce que c’est rentable, parce que ça permet de créer sur place des infrastructures durables, des investissements qui créent des emplois."

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