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« BeeRotor », un drône inspiré par des insectes


Le robot BeeRotor (Photo Expert & Ruffier - ISM, CNRS/AMU)
Le robot BeeRotor (Photo Expert & Ruffier - ISM, CNRS/AMU)

Pour mesurer le flux optique et se déplacer, BeeRotor est équipé de 24 photodiodes (ou pixels) réparties sur le bas et sur le haut de son œil.

Des chercheurs français ont mis au point un mini-robot capable de voler grâce à un système de vision inspiré des insectes.

Ce premier robot aérien mis au point par des chercheurs en biorobotique de l'Institut des sciences du mouvement - Etienne-Jules Marey (CNRS/Aix-Marseille Université), est capable de suivre le relief de la Terre, sans accéléromètre.

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Un accéléromètre est un capteur qui, fixé à un objet, permet de mesurer l'accélération linéaire de ce dernier.

Baptisé « BeeRotor », ce robot aérien règle sa vitesse et sait éviter les obstacles grâce à des capteurs de flux optique, explique l’un des chercheurs, Franck Ruffier.

« Tous les aéronefs actuels, des drones jusqu’à la fusée Ariane, utilisent … la connaissance de la direction du centre de la Terre. Pour connaitre cette direction du centre de la Terre, il faut mesurer l’accélération de la gravité », a expliqué M. Ruffier dans une interview avec la Voix de l’Amérique (VOA).

« Ne pas avoir d’accéléromètre, c’est s’empêcher d’être sensible à la gravité », a-t-il poursuivi. Le robot est obligé de s’équilibrer en vol même s’il n’a aucune idée de la direction du centre de la Terre.

M. Ruffier et un autre chercheur, Fabien Expert, se sont donc « très fortement inspirés de tout ce qu’on sait des insectes ailés », notamment leur neuroanatomie et leur neurophysiologie. La vue est primordiale chez les insectes, a fait valoir M. Ruffier. Derrière l’optique d’un insecte, « il y a des neurones spécialisés qui mesurent le flux optique ».

Pour mesurer le flux optique, BeeRotor est équipé de seulement 24 photodiodes (ou pixels) réparties sur le bas et sur le haut de son œil. Cela qui lui permet de détecter les contrastes de l'environnement et leurs mouvements, explique le CNRS dans un communiqué. BeeRotor peut donc ajuster sa vitesse et suivre le terrain sans accéléromètre, ni mesure de vitesse et d'altitude. Le mini-drone évite tout seul des obstacles verticaux dans un tunnel dont les parois sont en mouvement.

L’étude des chercheurs a été publiée dans la revue Bioinspiration & Biomimetics.

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