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Bahreïn : au moins quatre morts selon le principal groupe de l’opposition


Les manifestants à Manama
Les manifestants à Manama

Un témoin a affirmé à la chaîne de télévision Al-Jazeera que des femmes et des enfants se trouvaient dans la foule au moment de l’intervention des forces de sécurité. De nombreux blessés ont été évacués vers les hôpitaux locaux.

La police anti-émeute de Bahreïn a pris d’assaut, dans la nuit de mercredi à jeudi, Pearl Square, la principale place de Manama, la capitale, où des centaines de manifestants anti-gouvernementaux campaient depuis trois jours pour exiger de profondes réformes. Les policiers ont utilisé du gaz lacrymogène, des grenades à percussion et tiré à balles en caoutchouc pour disperser les manifestants et démanteler leur camp.

Des témoins affirment qu’au moins quatre personnes ont été tuées dans ce raid. Les manifestants sont en majorité chiites.

Demonstrator waves Bahraini flag on the Pearl Monument on a main square in Manama, Bahrain, February 15, 2011
Demonstrator waves Bahraini flag on the Pearl Monument on a main square in Manama, Bahrain, February 15, 2011

Un témoin a affirmé à la chaîne de télévision Al-Jazeera que des femmes et des enfants se trouvaient dans la foule au moment de l’intervention des forces de sécurité. De nombreux blessés ont été évacués vers les hôpitaux locaux.

A l’aube, jeudi, la place Pearl Square était vide, à l’exception de quelques personnes interrogées par des policiers.

La police avait observé une certaine retenue mercredi, lorsque des dizaines de milliers de Bahreinis s’étaient rassemblées à Manama. A la tombée de la nuit, la foule jubilante, composée à majorité d’activistes chiites, avait dramatiquement augmenté à Pearl Square.

Plusieurs centaines de ces manifestants avaient pris part, dans la journée, aux obsèques de l’un de leurs deux camarades tués depuis lundi.

Les leaders chiites de l’opposition ont assuré, mercredi, qu’ils ne sont pas du tout intéressés par l’instauration d’une théocratie à l’iranienne.

Selon le Wall Street Journal, sept groupes de l’opposition, y compris le parti Wefaq à majorité chiite, ont annoncé la formation d’un comité chargé de coordonner les manifestations et à unifier les demandes des manifestants.

La famille Khalifa, qui dirige Bahreïn depuis le 18e siècle, est sunnite et a toujours eu des relations tendues avec les chiites, qui constituent 70% de la population nationale. Ainsi, l’émir préfère recruter des étrangers dans la police plutôt que des citoyens chiites.

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