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Au moins un policier et trois civils tués dans des heurts dans le Sud-Est de la RDC


La police disperce des manifestants à Lubumbashi, ex-province du Katanga, 13 mai 2016.
La police disperce des manifestants à Lubumbashi, ex-province du Katanga, 13 mai 2016.

Des heurts ont éclaté entre policiers et civils dans une gare du Haut-Katanga.

La police annonce qu'au moins un officier de police et trois civils ont été tués lors de heurts à la suite des tracasseries policières récurrentes dans une gare du sud-est de la République démocratique du Congo, au lendemain d'une "journée ville morte".

"Le capitaine commandant du poste de police de la gare de Kapolowe est mort sauvagement lapidé par la population en colère après la mort d'un pasteur épileptique. Son garde du corps, donné pour mort, a été récupéré dans un état critique. Trois civils ont également trouvé la mort", a déclaré à l'AFP le général Jean-Bosco Galenga, chef de la police du Haut-Katanga.

"Ce matin, la population, qui en a assez des tracasseries des policiers du poste de la gare de Kapolowe,a attaqué en représailles les policiers qui ont tué un pasteur qui transportait son sac de braise" en vue de le lui ravir, a témoigné auprès de l'AFP, Augustin Kimbalanga, habitant et témoin des heurts. "Le commandant et son garde du corps ont été tués par lapidation".

Kapolowe est une gare située à 30 km de la ville de Likasi et à près de 90 km au nord de Lubumbashi, capitale de la province du Haut-Katanga, où le mot d'ordre de "journée ville morte" lancé par le Rassemblement de l'opposition a été observé.

"Le calme se rétablit petit à petit", a déclaré le général Galenga, qui supervise les opérations sur place.

Ces accrochages sont intervenus alors que le climat politique se tend de jour en jour dans le pays à la suite des blocages enregistrés dans les modalités de mise en oeuvre de l'accord de cogestion du pays signé le 31 décembre par la majorité et l'opposition.

Ce compromis prévoit le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila jusqu'à l'entrée en fonction d'un successeur devant être élu au cours d'une présidentielle censée avoir lieu avant fin 2017. Il prévoit aussi la formation d'un gouvernement dirigé par un membre du "Rassemblement", coalition constituée en juin 2016 autour d'Étienne Tshisekedi, opposant historique congolais, qui est décédé à Bruxelles le 1er février.

Plus de trois mois après la signature de l'accord sous l'égide de l'épiscopat congolais, le nouveau gouvernement n'est toujours pas formé.

M. Kabila a entamé depuis lundi et pour deux jours des consultations pour mettre fin à l'impasse. Il devait prendre la parole mercredi sur l'état de la nation devant les députés et sénateurs réunis en congrès.

Avec AFP

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