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Attaques de Paris : trois morts pendant l'assaut de Saint-Denis, dont la cousine d'Abaaoud


A l'extérieur de l'immeuble de Saint-Denis où l'assaut s'est déroulé, le 19 novembre 2015. (REUTERS/Benoit Tessier)
A l'extérieur de l'immeuble de Saint-Denis où l'assaut s'est déroulé, le 19 novembre 2015. (REUTERS/Benoit Tessier)

Hasna Aitboulahcen, une Française d'origine marocaine, son cousin Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats de Paris, et un autre cadavre encore non identifié ont été retrouvés après l'assaut de Saint-Denis.

Trois personnes au total ont été tuées au cours de l'assaut mercredi de la police à Saint-Denis dans la banlieue nord de Paris, a annoncé vendredi 20 novembre le parquet de Paris. Parmi ces corps, Hasna Aitboulahcen, une Française d'origine marocaine, cousine de l'organisateur présumé des attentats de Paris Abdelhamid Abaaoud, selon la justice française.

​Un seul corps reste à identifier, Abaaoud ayant été formellement déclaré mort jeudi dans l'assaut de la police la veille. Hasna Aitboulahcen, 26 ans, jugée un peu excentrique selon ses proches, s'était radicalisée et entretenait des liens distendus avec sa famille. ​

"Des fragments de corps appartenant selon toute vraisemblance" à un autre homme ont été retrouvés et son identification est en cours, a ajouté une source judiciaire.

Les enquêteurs sont toujours à la recherche de Salah Abdeslam, l'un des auteurs présumés des attentats de vendredi à Paris qui ont fait 129 morts et plus de 350 blessés dans le centre de Paris et au stade de France à Saint-Denis.

Ils sont convaincus que son frère, Brahim, était dans le commando qui a attaqué plusieurs terrasses de cafés ou restaurants, avant de se faire exploser boulevard Voltaire, avant un autre assaut contre la salle de concert du Bataclan.

Des perquisitions avaient eu lieu jeudi à Aulnay-sous-Bois (région parisienne) dans l'appartement de la mère d'Hasna Aitboulahcen, 26 ans, qui pourrait avoir actionné un gilet explosif dans l'appartement de Saint-Denis.

L'enquête continue en Belgique

Par ailleurs, en Belgique, la justice a prolongé vendredi la détention provisoire de Hamza Attou et Mohammed Amri, soupçonnés d'avoir exfiltré vers la Belgique Salah Abdeslam.

Les gardes à vue de deux personnes, sur les neuf interpellées jeudi à Bruxelles dans le cadre des investigations en lien avec les attentats de Paris et l'entourage de Bilal Hadfi, l'un des jihadistes décédés dans les attaques, ont par ailleurs été prolongées de 24 heures, selon la même source.

Âgés respectivement de 20 et 27 ans, Hamza Attou et Mohammed Amri ont été arrêtés samedi dans la commune bruxelloise de Molenbeek et inculpés lundi pour "attentat terroriste".

Les avocats d'Hamza Attou et de Mohammed Amri ont déclaré à des journalistes n'avoir pas plaidé pour leur remise en liberté lors d'une audience à huis clos vendredi matin au palais de justice de Bruxelles.

Par ailleurs, "dans le cadre de l'enquête pénale concernant Hadfi Bilal, six des sept personnes arrêtées ont été libérées après interrogatoire. La privation de liberté de la septième personne a été provisoirement prolongée de 24 heures", a annoncé dans un communiqué séparé le parquet fédéral.

Bilal Hadfi, 20 ans, de nationalité française mais résidant en Belgique, est l'un des kamikazes morts après avoir actionné son gilet d'explosifs sur l'esplanade du Stade de France, près de Paris. Le dossier belge à son encontre a été ouvert début 2015, après son départ en Syrie.

Ces sept personnes, dont l'identité n'a pas été révélées, avaient été appréhendées jeudi dans le dossier concernant Bilal Hadfi lors de six perquisitions menées à Bruxelles, notamment à Molenbeek, commune considérée comme une base arrière du jihadisme européen.

Le commanditaire présumé des attaques, Abdelhamid Abaaoud, dont la France a annoncé la mort jeudi, et les frères Brahim et Salah Abdeslam sont originaires de Molenbeek.

Les perquisitions avaient été menées "dans l'entourage direct de Hadfi, sa famille, des amis", avait indiqué jeudi à l'AFP un porte-parole du parquet fédéral.

Une autre perquisition avait également été menée jeudi dans le quartier bruxellois de Laeken, "dans le cadre du dossier concernant les attentats commis à Paris" et avait débouché sur deux interpellations, selon le parquet.

"La privation de liberté d'une personne a été prolongée de 24 heures, l'autre personne a été libérée" dans ce cadre, a précisé à cet égard le parquet vendredi.

Avec AFP

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