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Attaque contre la Minusma à Tombouctou : des suspects relâchés "faute de preuves"


Des membres de la Minusma à Bamako, le 1er juillet 2013.(REUTERS/Malin Palm)
Des membres de la Minusma à Bamako, le 1er juillet 2013.(REUTERS/Malin Palm)

Des suspects arrêtés vendredi après l'attaque de l'ancien hôtel "La Palmeraie" à Tombouctou ont été relâchés "faute de preuves".

Des personnes qui avaient été arrêtées vendredi à Tombouctou et étaient soupçonnées d'être liées à l'attaque contre la force de l'ONU dans cette ville du nord du Mali ont été relâchées "faute de preuves", a indiqué samedi une source de sécurité jointe sur place.

Lancée tôt vendredi matin par des jihadistes présumés, cette attaque a visé "La Palmeraie", un ancien hôtel situé dans le secteur sud de la ville, entre l'aéroport et le quartier administratif, où la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a installé une base de policiers nigérians. Elle a coûté la vile à un militaire malien, ainsi qu'à au moins quatre assaillants, selon les autorités maliennes.

Dans la journée de vendredi, "deux personnes soupçonnées d'être des jihadistes ont été arrêtées non loin du lieu de l'attaque" à laquelle elles pourraient avoir participé, avait indiqué à l'AFP une source à l'état-major de l'armée à Tombouctou.

"Les personnes arrêtées vendredi parce que soupçonnées d'être des terroristes ou leurs complices ont été libérées faute de preuves", a affirmé samedi à l'AFP une source à la gendarmerie de Tombouctou, sans préciser leur nombre ni fournir plus de détails.

Selon des sources militaires, le calme régnait samedi à Tombouctou, où le ministre malien de la Défense Tièman Hubert Coulibaly s'est rendu pour les obsèques du militaire tué la veille, le commandant Karim Niang.

"Toute la nuit, nous avons organisé des patrouilles dans (différents) secteurs", a dit une des sources militaires.

D'après l'entourage du ministre, M. Coulibaly doit rencontrer dans la journée des responsables du gouvernorat de Tombouctou pour évoquer le renforcement du dispositif sécuritaire dans la ville.

Vendredi, le ministre avait fait état devant la presse à Bamako d'"une demi-douzaine" de "terroristes" impliqués dans l'attaque contre la Minusma à Tombouctou, ajoutant que "leur nombre exact sera précisé" ultérieurement.

"Trois ont été neutralisés, un s'est fait exploser", avait-il dit, sans se prononcer sur d'éventuels survivants.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Ces groupes en ont été en grande partie chassés par l'intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France et qui se poursuit depuis.

Les jihadistes restent toutefois actifs dans cette région où des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

AFP

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