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Attaques de Paris : le "huitième" jihadiste traqué, Kerry à Paris


La traque d'un suspect-clé, possible huitième auteur des attentats de Paris, et l'identification des deux derniers kamikazes se poursuivent mardi, quatre jours après les pires attentats jamais commis en France, à qui John Kerry vient apporter le soutien des Etats-Unis.

Le président français François Hollande a promis de "détruire" l'organisation jihadiste État islamique (EI) qui a revendiqué les attentats, qu'il a qualifiés de "terrorisme de guerre".

"Les actes de guerre de vendredi ont été décidés et planifiés en Syrie, préparés et organisés en Belgique, perpétrés sur notre sol avec des complicités françaises", a affirmé lundi le chef de l'Etat devant le Congrès réuni à Versailles. Mardi matin, la Syrie sera au coeur des entretiens entre François Hollande et le secrétaire d'Etat américain John Kerry, alors que les deux pays ont renforcé leur coopération militaire, notamment en termes d'échanges de renseignements pour les dernières frappes françaises à Raqa.

L'enquête sur les tueries, qui ont fait vendredi 129 morts et 352 blessés près du Stade de France, dans la salle du Bataclan et dans plusieurs bars et restaurants de la capitale, a permis l'identification de cinq des sept kamikazes.

Il s'agit de quatre Français: Samy Amimour (28 ans), Omar Ismaïl Mostefaï (29 ans), Bilal Hadfi (20 ans) et Brahim Abdeslam (31 ans). Le cinquième jihadiste était muni d'un passeport syrien dont l'authenticité "reste à vérifier", au nom d'Ahmad Al Mohammad, 25 ans, un migrant dont les empreintes concordent avec "celles relevées lors d'un contrôle en Grèce en octobre", selon la justice française.

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Suspect 'exfiltré' par des complices

Les enquêteurs ont aussi dans leur viseur un jihadiste belge qui vivrait en Syrie, Abdelhamid Abaaoud, dont ils n'excluent pas qu'il soit "l'inspirateur" des attaques. L'enquête s'est accélérée, notamment du côté des ramifications belges. Deux suspects ont été inculpés lundi à Bruxelles pour "attentat terroriste", mais une vaste opération policière dans le quartier populaire bruxellois de Molenbeek n'a pas permis d'appréhender un suspect-clé des attaques, Salah Abdeslam, toujours traqué et visé par un mandat d'arrêt international.

Ce dernier, 26 ans, a loué une Polo noire immatriculée en Belgique retrouvée garée devant le Bataclan, où 89 personnes ont péri. Les enquêteurs pensent qu'il a formé avec son frère Brahim, qui s'est fait sauter boulevard Voltaire, l'équipe qui a criblé de balles les terrasses de restaurants, avant d'être exfiltré après avoir appelé des complices en Belgique.

Samedi matin une voiture avait été contrôlée par des gendarmes français non loin de la frontière belge. A son bord, les deux hommes inculpés lundi en Belgique et un troisième muni des papiers d'identité de Salah Abdeslam. Ils avaient pu poursuivre leur route, n'étant pas encore recherchés.

Selon les enquêteurs, Salah Abdeslam a côtoyé Abdelhamid Abaaoud, jihadiste belge de 28 ans, qui vivrait en Syrie, membre très actif de l'EI soupçonné d'être le commanditaire d'attentats projetés en Belgique par une cellule jihadiste et recherché depuis janvier.

Outre Amimour, parti il y a deux ans en Syrie d'où son père avait vainement tenté de le ramener, Mostefaï, fiché pour radicalisation depuis 2010, y a très vraisemblablement séjourné entre 2013 et 2014. Hadfi y est aussi allé, selon une source proche de l'enquête.

"Nous vaincrons Daech et tous ceux qui partagent son idéologie méprisable (...). Nous les combattrons ensemble, et nous vaincrons", a déclaré à la presse John Kerry, peu après son arrivée dans la capitale française lundi soir.

John Kerry avait exprimé avec force et émotion samedi, en français, la solidarité de Washington à l'égard de son "plus vieil allié" meurtri par des "actes abominables et maléfiques".

Avec AFP

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