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Attaque de Benghazi : des auditions compromettantes


Les restes du consulat de Benghazi après l'attaque de septembre 2012
Les restes du consulat de Benghazi après l'attaque de septembre 2012

Trois fonctionnaires du département d'Etat ont dénoncé devant le Congrès le fiasco de leur administration en termes de sécurité.

Cette ultime audition s’ajoute à toute une série de témoignages recueillis par le Congrès sur l’affaire, l’opposition républicaine s’intéressant particulièrement à la question.

Mercredi, les parlementaires américains ont pu entendre Eric Nordstrom, qui a déjà témoigné en octobre et qui était chargé de la sécurité régionale à Tripoli avant l'attaque; Gregory Hicks, qui était l'adjoint de l'ambassadeur Christopher Stevens, tué dans l'attentat, et Mark Thompson, du bureau de l'antiterrorisme au département d'État.

M. Nordstrom a répété que sa hiérarchie au département d'Etat était tout à fait au courant du manque de sécurité du consulat de Benghazi avant les attaques. Un rapport parlementaire républicain a déjà accusé fin avril le plus haut niveau du ministère, dirigé jusqu'en février par Hilary Clinton, d'avoir rejeté les demandes de sécurité supplémentaire faites par le poste en Libye.

M. Hicks, qui se trouvait à Tripoli le soir du 11 septembre 2012, a mis à mal la décision de Susan Rice, ambassadrice à l'ONU, d'évoquer une manifestation qui aurait dégénéré.


"Il n'y a eu aucun rapport de la mission américaine en Libye évoquant une manifestation", a-t-il dit aux élus.


Les républicains ont accusé l’administration Obama d’avoir délibérément trompé le public à propos des détails de l’attaque. Les critiques ciblent plus particulièrement l’ancienne secrétaire d’Etat, Hillary Clinton. Mais pour les démocrates, ces auditions visent en fait à discréditer Clinton, qui pourrait, selon les média, se porter candidate pour le parti démocrate lors de l’élection présidentielle de 2016.
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