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Assécher les finances du groupe Etat islamique est "difficile", selon Washington


Un combattant du groupe Etat islamique, Raqqa, 29 juin 2014.
Un combattant du groupe Etat islamique, Raqqa, 29 juin 2014.

Le groupe Etat islamique (EI) tire une grande partie de ses ressources financières des territoires sous son contrôle et représente donc une cible "difficile" à atteindre et à sanctionner, a indiqué un haut responsable américain.

"Contrairement à d'autres groupes terroristes, l'EI tire une faible partie de ses ressources de donateurs extérieurs. Il génère plutôt de la richesse grâce à l'activité économique dans les territoires qu'il contrôle", a affirmé Adam Szubin, sous-secrétaire au Trésor en charge du terrorisme.

"C'est dès lors difficile de freiner son financement", a-t-il ajouté, selon le texte de son discours prononcé à Londres.

Selon M. Szubin, l'organisation qui contrôle des pans entiers des territoires irakien et syrien a engrangé "plus de 500 millions de dollars" de revenus tirés de la vente de pétrole sur le marché noir.

Elle a également dérobé entre "500 millions et un milliard de dollars" dans les coffres des banques en Syrie et en Irak et a extorqué "plusieurs millions de plus" des populations, assure le responsable américain.

"L'EI est donc riche mais il a ses vulnérabilités", a-t-il poursuivi.

Engagée sur plusieurs fronts militaires, l'organisation qui a revendiqué les attentats de Paris a "constamment" besoin de fonds pour payer ses troupes et son armement, maintenir ses infrastructures et fournir aux populations des services de base, a énuméré M. Szubin.

L'EI a également besoin d'accéder au système financier pour transférer des fonds et importer des marchandises, a-t-il poursuivi.

"Nous ciblons ces deux aspects", a expliqué le responsable américain.

Les Etats-Unis ont ainsi travaillé avec les autorités irakiennes pour s'assurer que les banques implantées dans des zones contrôlées par l'EI "soient privées d'accès au système financier", a-t-il détaillé.

Des intermédiaires financiers ont également été sanctionnés par Washington qui mène par ailleurs des frappes aériennes ciblant des installations pétrolières contrôlées par l'EI, selon M. Szubin.

"Réduire la force de frappe financière de l'EI est cruciale pour affaiblir (...) sa revendication d'être un Etat", a-t-il poursuivi.

Washington tente également de tuer les hommes clés en charge de gérer les finances.

Un porte-parole militaire a annoncé jeudi que la coalition anti-EI avait tué le trésorier du groupe, Abou Salah, dans une frappe aérienne.

La question du financement de l'EI sera au menu d'une réunion inédite des ministres des Finances des pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU le 17 décembre à New York.

Avec AFP

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