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Une Afghane remporte le Prix Nansen pour les Réfugiés du HCR


Aqeela Asifi, institutrice afghane, gagnante du prix Nansen pour les Réfugiés 2015 du HCR, à Islamabad, au Pakistan, le 15 septembre 2015. (Photo AP)
Aqeela Asifi, institutrice afghane, gagnante du prix Nansen pour les Réfugiés 2015 du HCR, à Islamabad, au Pakistan, le 15 septembre 2015. (Photo AP)

Aqeela Asifi, institutrice, a consacré 20 ans de sa vie à enseigner aux jeunes filles réfugiées au Pakistan.

Malgré les traditions culturelles contre l'éducation des filles et des femmes, Aqeela Asifi a persuadé les parents d’envoyer leurs filles à l'école sous sa tente de fortune dans le village de réfugiés de Kot Chandana dans la province du Punjab au Pakistan.

Depuis lors, l'enseignante a guidé plus d'un millier de jeunes filles réfugiées à travers leur éducation primaire.

«Quand j’ai commencé ma mission d'éduquer les filles afghanes, je ne pouvais pas imaginer qu'un jour je remporterai ce prix», a-t-elle dit à la Voix de l’Amérique, tout en exprimant sa joie.

Selon le HCR, il y a environ 1,5 millions réfugiés afghans au Pakistan. Près de la moitié sont des enfants d’âge scolaire. Mais environ 80 pour cent de ces enfants ne vont pas à l’école.

Mme Asifi était institutrice à Kaboul quand elle a dû fuir avec sa famille en 1992. Ils se sont installés dans la communauté des réfugiés de Kot Chandana, où elle a commencé à enseigner à une poignée d'élèves.

Son école sous une tente a depuis mené à l'ouverture de plusieurs écoles permanentes dans le village. L'expansion a été possible grâce au soutien du HCR, de l'administration locale et de certaines Ong.

La cérémonie de remise des prix 2015 aura lieu le 5 octobre à Genève.

Grace à ce prix, Aqeela Asifi, qui est mère de six enfants, dont quatre filles, espère que de plus en plus de filles seront encouragés à recevoir une éducation au Pakistan et en Afghanistan, son pays natal.

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    Nathalie Barge

    Après une carrière dans la communication en France et en Angleterre, Nathalie Barge a pratiqué le photojournalisme dans plus de 40 pays dont 17 en Afrique, devenant reporter de guerre indépendante. Lors de ses visites en Sierra Leone pendant la guerre civile, elle a mêlé l'écriture à ses prises de vue, relatant des témoignages de victimes et dénonçant le trafic du diamant et l'utilisation des enfants soldats. Grace à sa détermination, Nathalie est entrée dans les mines de diamants de Tongo contrôlées par les rebelles du RUF, et lors de la crise des otages onusiens en mai 2000, elle s'est rendue à Freetown, qui se vidait de ses habitants à l'approche des rebelles. Nathalie Barge a rejoint la VOA en 2008.

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