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Appel à la guerre de l'ex-chef rebelle sud-soudanais Riek Machar


L'ex-chef des rebelles du Soudan du Sud Riek Machar parle aux journalistes à Addis Ababa, Ethiopie, le 13 février 2016.
L'ex-chef des rebelles du Soudan du Sud Riek Machar parle aux journalistes à Addis Ababa, Ethiopie, le 13 février 2016.

L'ex-chef des rebelles du Soudan du Sud, Riek Machar, a lancé un appel à une nouvelle guerre contre le gouvernement, estimant que l'accord de paix obtenu grâce à la communauté internationale n'était plus valide.

L'ancien vice-président a lancé cet appel pendant le week-end de son exil à Khartoum où il a fui après des combats dans la capitale sud-soudanaise, Juba, en juillet dernier.

Dans un communiqué transmis dimanche à l'AFP, M. Machar exprime son intention de "lancer une résistance populaire armée contre le régime autoritaire et fasciste du président Salva Kiir afin d'apporter au pays la paix, la liberté, la démocratie et le règne de la loi."

Le leadership de Riek Machar sur une tendance des rebelles, la SPLA/IO, est contesté. Son ancien allié, Taban Deng Gai, participe au gouvernement et les partisans du plan de paix dans le monde demandent que les efforts pour mettre fin à la guerre aillent de l'avant avec ou sans Machar.

On ignore pour le moment si les forces rebelles sur le terrain et les milices alliées au Soudan du Sud suivent Machar ou Deng.

Dans son communiqué, M. Machar a écrit que la communauté internationale devrait "déclarer le régime de Juba gouvernement voyou, gâcheur de paix qui menace la paix et la sécurité régionale et internationale."

Il lance aussi un appel pour "ressusciter l'accord de paix", pour la démission de Deng et le déploiement immédiat d'une force de protection de l'ONU de 4.000 hommes.

Ce communiqué constitue la première déclaration publique de M. Machar depuis sa fuite de Juba à la mi-juillet après d'intenses combats avec les forces du président Salva Kiir. Il a qualifié ces violences de "tentative d'assassinat".

Pour sa part, John Clement Kuc, porte-parole des rebelles à Juba qui est partisan de M. Deng, s'est élevé contre les déclarations de l'ex-vice-président: "Ce groupe ne veut pas la paix au Soudan du Sud. Il croit en la résolution des problèmes par la guerre".

La guerre civile qui a éclaté en décembre 2013 a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé 2,5 millions de civils et provoqué une grave crise humanitaire.

Avec AFP

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