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Apparition exceptionnelle d'Assange au balcon de l'ambassade d'Equateur


Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange répond aux médias et à ses supporters depuis le balcon de l'ambassade de l'Équateur dans le centre de Londres, le 5 février 2016.
Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange répond aux médias et à ses supporters depuis le balcon de l'ambassade de l'Équateur dans le centre de Londres, le 5 février 2016.

Emu, pâle, tendu : le fondateur de Wikileaks Julian Assange a fait vendredi une apparition exceptionnelle au balcon de l'ambassade d'Equateur à Londres, accueilli avec ferveur par une maigre poignée de fans, et par une armée de journalistes.

"Comme c'est bon! C'est une victoire indéniable. C'est une victoire d'une importance historique", a-t-il lancé après une décision de l'ONU en sa faveur, devant la petite foule réunie sous les fenêtres du bâtiment diplomatique de briques rouges, dans le quartier huppé de Knightsbridge.

En face, les deux dizaines de sympathisants qui ont attendu son apparition toute la journée l'ont accueilli par des cris. "Nous vous aimons!", lui a lancé Elsa. "Honte au Royaume-Uni!", a scandé un autre.

"Est-ce tu prévois de rester encore quatre ans?", lui a lancé un homme pendant sa courte allocution.

Un autre a crié à deux reprises des insultes. "Est-ce que quelqu'un peut lui fermer son clapet?", s'est énervé Assange.

Les journalistes étaient beaucoup plus nombreux que les fans, venus assister à la sortie hypothétique de l'enceinte de l'ambassade de celui qui avait promis de se rendre aux autorités britanniques si l'avis du comité de l'ONU était en sa défaveur.

Beaucoup étaient arrivés dès avant l'aube, persuadés toutefois de venir pour rien et qu'Assange ne sortirait pas. "Mais on n'a pas le choix, faut être là si jamais...", notait un caméraman, évoquant un "théâtre de l'absurde".

Le collectif Anonymous a eu beau battre le rappel sur les réseaux sociaux, à 13H00 GMT, heure prévue d'une manifestation de soutien à Assange, la population réunie devant l'ambassade sous une pluie fine était surtout médiatique.

Les supporteurs présents ont toutefois assuré l'animation, se relayant au micro pour demander sa libération.

"Ne tuez pas le messager" ou "Bas les pattes USA!", pouvait-on aussi lire sur les pancartes sous le balcon de l'ambassade, sur lequel Assange, 44 ans, n'a fait que de rares apparitions depuis qu'il y a trouvé refuge il y a plus de trois ans.

"La Grande-Bretagne doit le laisser sortir libre. C'est important pour la démocratie", a expliqué Fernando Berdon, un Catalan, à l'AFP.

"On bafoue les droits de l'Homme. La Grande-Bretagne doit reconnaître le droit à l'asile de Julian Assange", ajoutait Peter Tatchell, un autre militant.

Sortant une guitare, les pro-Assange ont entonné des chants libertaires sous l'oeil effaré des habitants de ce quartier chic, près du magasin de luxe Harrods.

"Julian Assange est un branleur, un parasite. Il devrait sortir et affronter la justice", a pesté un analyste financier, John Holden, passant par là.

Avec AFP

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