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Amnesty appelle le gouvernement malien à ouvrir une enquête sur « les purges »


Alors que les média maliens évoquent la répression lancée par l’Etat-major Général des Armées du Mali contre des soldats qui étaient à l’origine de la mutinerie dans la ville-garnison de Kati, Amnesty International (AI) s’insurge contre ce qu’elle qualifie de « purges », dont des exécutions extrajudiciaires et des disparitions.
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Ce qui, précise l’ONG de défense des droits humains, suscite des craintes que des soldats loyaux au général Amadou Haya Sanogo, auteur du coup d’Etat de mars 2012, purgent leurs rangs pour étouffer tout mécontentement.

Gaetan Mootoo, chercheur pour l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, rappelle que « plusieurs militaires ont été arrêtés et certains sont portés disparus, et le corps de certains d’entre eux ont été retrouvés ».

Ces militaires, selon M. Mootoo, « avaient manifesté le 30 septembre dernier pour demander une augmentation qui leur était promise, et par ailleurs ils demandaient d’être promus comme officiers, et comme certains l’avaient été ».

Dans la mesure où ces revendications n’ont pas été satisfaites, et qu’on craignait des nouvelles manifestations des militaires « il y a une purge qui s’est opérée au sein de l’armée » ajoute le responsable d’AI.

Pour faire toute la lumière sur cette affaire, Amnesty demande aux autorités maliennes de diligenter une enquête exhaustive. « Il est difficile à ce stade d’identifier ceux qui sont à l’origine de ces purges, mais disons que ces purges sont menées par des élements de groupe qui faisaient partie de la junte dirigée par le général Sanogo », rappelle M. Mootoo.
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