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Un "prophète" pulvérise de l'insecticide sur ses fidèles malades en Afrique du Sud


Des étudiants de l'université de Durban manifestent contre la hausse des frais d'inscription à Durban, Afrique du sud, le 29 septembre 2016.
Des étudiants de l'université de Durban manifestent contre la hausse des frais d'inscription à Durban, Afrique du sud, le 29 septembre 2016.

Un homme qui se présente comme un "prophète" a expliqué pulvériser de l'insecticide sur le visage de ses fidèles pour les soigner, une affaire qui a suscité une vive polémique sur les réseaux sociaux et l'indignation de la société d'aérosols en question.

Sur des photos publiées sur la page Facebook de l'église de l'Assemblée générale du Mont Zion (MZGA), Lethebo Rabalago, surnommé "Détective", vaporise un aérosol destiné à tuer des insectes sur le visage, le cou et les pieds de jeunes hommes et femmes.

Les fidèles aspergés ferment les yeux et réagissent en faisant la grimace.

Le "prophète" a expliqué, dans une interview accordée lundi au journal Times en ligne, avoir eu recours à l'insecticide vendredi lors d'un rassemblement à Mookgophong, dans la province sud-africaine du Limpopo (nord).

"Des gens sont venus avec des blessures. Nous leur avons pulvérisé de l'insecticide et ils sont guéris", a-t-il affirmé.

"Nous disons qu'avec Dieu tout est possible. (...). Nous pouvons utiliser n'importe quoi à condition de penser que cela peut soigner les gens. (...) Tout sur Terre appartient à Dieu. L'essence appartient à Dieu. +Doom+ (nom de l'insecticide, ndlr) appartient à Dieu", a-t-il ajouté.

La société Tiger Brands qui fabrique l'insecticide Doom a rapidement fait part de son indignation dans un communiqué.

"Nous considérons cette pratique extrêmement inquiétante", a expliqué la société. Il est "dangereux d'utiliser +Doom+ ou tout autre aérosol sur le visage d'êtres humains".

"Doom est conçu pour tuer des insectes (...). Utiliser ce produit à d'autres fins présente des risques pour la santé", a ajouté la société, précisant être en train de contacter Lethebo Rabalago pour qu'il cesse de telles pratiques.

Avec AFP

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