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La dépouille d'Etienne Tshisekedi attendue à Kinshasa d'ici 10 jours


Un beret a été déposé sur le cercueil d'Etienne Tshisekedi lors d'une cérémonie à Bruxelles, en Belgique, le 5 février 2017.
Un beret a été déposé sur le cercueil d'Etienne Tshisekedi lors d'une cérémonie à Bruxelles, en Belgique, le 5 février 2017.

Le corps de l'ancien leader de l'UPDS pourrait arriver en RDC le 11 mars

La famille d’Etienne Tshisekedi et les autorités congolaises ont convenu du rapatriement du corps de l’opposant historique resté à Bruxelles depuis son décès le 1er février dans la capitale congolaise.

L’abbé Théodore Tshilumba joint par Eddy Isango de Bruxelles
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"Mgr Gerard Mulumba Kalemba a tenu une conférence de presse ce mardi à Bruxelles pour annoncer la date du 11 mars pour le retour de la dépouille et j’étais à ses côtés", déclare dans une interview à VOA Afrique le directeur de cabinet d’Etienne Tshisekedi, l’abbé Théordore Tshilumba.

La date a été fixée de commun accord entre la famille biologique et l’Udps, selon M. l’abbé Tshilumba.

L’Udps (Union pour la démocratie et le progrès social), son parti, indique pour sa part que l’accord concerne plutôt la famille biologique et les autorités congolaises.

La date du 11 mars a été proposée par la famille qui a fait une communication mardi de Bruxelles.

A Kinshasa, les travaux pour l’aménagement de l’endroit où sera provisoirement enterré M. Tshisekedi pourrait se terminer dans 10 jours, a confirmé un membre du comité de préparation.

"L’enterrement se fera en deux temps, selon l’accord entre la famille et l’autorité municipale. Un premier temps, à l’entrée du cimetière de la Gombe et plus tard au mausolée qui devra être érigé", a précisé à VOA Afrique pour sa part le secrétaire général adjoint de l’Udps, Bruno Tshibala.

La dépouille de Tshisekedi est au centre d’une bataille politique entre le pouvoir et l’opposition.

Sa famille politique, le Rassemblement, exige la nomination d’un gouvernement "responsable" pour des obsèques au pays. Elle refuse que Tshisekedi soit enterré sous le gouvernement de Samy Badibanga, un transfuge de l’Udps nommé Premier ministre à quelques minutes de la fin du mandat du président Joseph Kabila. Sa nomination a été suivie par des émeutes qui fait une cinquantaine de morts à Kinshasa le 20 décembre 2016.

Pour l’Udps, M. Badibanga s’est auto-éjecté en prenant part au dialogue boycotté par l’opposition en septembre et octobre 2016.

Les évêques catholiques qui assurent la médiation du dialogue ont confirmé l’existence d’une lettre que Tshisekedi a laissée et dans laquelle il a désigné un Premier ministre qui devrait être nommé par le chef de l’Etat congolais.

Le président Kabila à qui la lettre destinée a été transmise a répondu une semaine plus tôt aux prélats qu’il attendait que le nouveau leader du Rassemblement qui sera désigné lui présente plutôt une liste de trois candidats.

Le tollé de l’opposition ne s’est pas fait attendre à la réaction de M. Kabila. Le Rassemblement s’en tient, lui, à l’accord qui lui donne la prérogative de "désigner le Premier ministre" et "non des candidats".

Les évêques ont haussé le ton mardi, dénonçant la "mauvaise foi" des acteurs congolais pour empêcher la tenue des élections en 2017 comme prévu dans l’accord.

Le rassemblement se réunit mardi soir pour se choisir un nouveau leader qui, du coup, sera le conducteur du Comité du suivi de la transition et des élections.

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