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Soudan : Khartoum d’accord pour une force hybride UA-Onu au Darfour


Le gouvernement du Soudan a accepté un plan visant au déploiement d’une « force hybride » Union africaine-Onu, au Darfour. L’annonce en a été faite mardi à Addis Abeba, à l’issue de concertations entre des représentants du Soudan, de l’Union africaine et de l’Onu. « Le gouvernement du Soudan a donné son accord aux propositions conjointes de l’Onu et de l’Union sur la force hybride, à la lumière de toutes les clarifications qui ont été données », a expliqué Said Djinnit, commissaire pour la paix et la sécurité de l’Union africaine.

« On est d’accord pour que la majorité de cette force soit composée de pays africains. A moins que les pays africains ne soient pas capables de fournir le nombre d’hommes convenus à Addis Abeda, on peut avoir recours à d’autre pays pour compléter l’opération, », a souligné de son côté le docteur Sadek el Magli, un responsable du ministère soudanais des Affaires étrangères, joint à Khartoum. Selon Sadek el Magli, la délégation soudanaise a demandé à ce qu’on achève les phases 1 (Light Package) et 2 (Heavy Package) du plan de l’Onu et de l’Union africaine pour le Darfour avant de procéder au déploiement de la force hybride.

Le Soudan, l’Onu et l’Union africaine ont reconnu la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et complet au Darfour ainsi que d’un processus politique associant toutes les parties au conflit. Il faudra maintenant que le Conseil de sécurité de l’Onu et l’Union africaine approuvent officiellement l’accord d’Addis Abeba, a expliqué M. Djinnit, ajoutant qu’il faudra aussi engager le processus de financement de l’opération par l’Onu et mobiliser les troupes nécessaires.

Washington se réjouira de l’accord avec le Soudan lorsqu’il sera clair et sans condition, a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis à l’Onu, Zalmay Khalilzad. Le diplomate américain a exprimé ses préoccupations au sujet de l’application de ce plan. Il a fait observer que d’autres diplomates et lui-même souhaitent des éclaircissements sur certains points, notamment sur la question de savoir si Khartoum acceptera la présence de soldats « non africains » au sein de la « force hybride ».

En novembre dernier, le président Omar al-Béchir avait accepté un plan en trois étapes qui, à terme, viserait au déploiement d’une force internationale d’environ vingt mille hommes. Mais depuis lors, il avait exprimé des réserves et retardait son application.

En attendant la stabilisation de la situation au Darfour, de nombreux civils de cette région se réfugient en RCA voisine pour fuir la violence. L’Onu a entrepris de leur apporter un secours d’urgence, selon Hélène Caux, porte-parole du HCR à Genève.

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