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U A : prolongation du sommet d’Addis Abeba


Au sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, on joue les prolongations. Aucun consensus n’a pu être trouvé mardi au sujet de la proposition de mise sur pied d’un pouvoir exécutif continental.

Un bras-de-fer a opposé le nouveau président de l’U A, le libyen Moammar Kadhafi à d’autres chefs d’Etat et de gouvernement. Les délégations de pays comme l’Algérie, l’Egypte, le Kenya, le Nigeria, l’Afrique du Sud et la Tanzanie se sont opposées à toute mention dans le communiqué final des Etats-Unis d’Afrique dont le guide libyen s’est fait le champion.


La séance de mardi s’est achevée en queue de poisson tôt mercredi, quand le numéro un libyen, visiblement mécontent, a quitté la salle de conférence à l’issue de plusieurs heures de débats sans résultats. Certains délégués se sont montrés réfractaires à toute idée d’abandonner la moindre parcelle de leur souveraineté. La question devait faire l’objet d’un vote en fin de matinée.

Après son élection à la tête de l’Union africaine, Moammar Khadafi s’était engagé lundi à travailler pour l’avènement d’un gouvernement continental. Son prédécesseur tanzanien, Jakaya Kikwete, avait pourtant écarté la veille toute idée de gouvernement continental au stade actuel. Le compromis a consisté à transformer la Commission en une Autorité de l’Union africaine, dotée de pouvoirs accrus. Il reste à définir les attributions et le mode de fonctionnement de cet organe institutionnel.

Le sommet d’Addis Abeba s’est également penché sur les retombées de la crise économique mondiale pour l’Afrique. Les nouvelles ne sont pas du tout bonnes sur ce front. En effet, d’après le Fonds monétaire international, la croissance des économies émergentes et en développement devrait connaître un net ralentissement cette année. Selon Philippe Hugon, économiste à l’Institut de recherches internationales et stratégiques (IRIS), les principales causes en sont : la contraction de la demande de leurs exportations, la baisse des prix des matières premières et des produits de base et le resserrement du crédit.

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