Le groupe islamiste nigérian Boko Haram fait a nouveau parler de lui après les affrontements de 2009 entre ses militants et les forces de sécurité, qui ont fait au moins 800 morts. Le mouvement entend internationaliser sa lutte et s’attaquer aux Etats-Unis en particulier, a indiqué son porte-parole, citant les interventions américaines en Irak et en Afghanistan et le soutien de Washington à Israel.
Faut-il le prendre au sérieux ? Le professeur Urdu Ayouba de l’Université Amadou Bello de Zaria, au Nigeria, dit ne pas être sûr « s’ils sont aussi organisés qu’avant, parce qu’ils ont été déstabilisés. » Il fait tout de même remarquer que l’enquête judiciaire au sujet de l’exécution extrajudiciaire des membres de la secte, y compris leur chef, Mohammed Yusuf, leur fournit un prétexte pour proférer des menaces et éventuellement repartir à l’assaut.
