Ces Américains arrêtés dans l'Est du Pakistan auraient déclaré, lors de leurs interrogatoires, qu'ils étaient venus prendre part à la guerre sainte, ou « djihad », aux côtés de militants islamistes.
Les cinq suspects seraient des étudiants originaires de Virginie, âgés d'une vingtaine d'années, qui ont été interpellés dans une demeure de la ville de Sargodha apparemment utilisée par le Jaish-e-Mohammed, un mouvement pakistanais soupçonné de liens avec Al-Qaïda et avec les taliban.
Dans une interview au téléphone, le chef de la police de Sarghoda, Usman Anwar, a expliqué que les suspects avaient fait l'objet de deux jours de surveillance avant leur arrestation.
« Nous les avons surveillés et nous les avons interrogés, nous avons examiné leurs ordinateurs et les données électroniques et les cartes qu'ils contenaient et les courriels qui avaient été consultés. Nous avons reçu des détails sur leurs téléphones cellulaires et tout indique qu'ils étaient sur le point de commettre un crime grave » a expliqué M. Anwar.
Un porte-parole de l'ambassade des États-Unis a précisé que les responsables américains et pakistanais coordonnent leurs enquêtes, mais il s'est refusé à confirmer les informations publiées par les média pakistanais, selon lesquelles une équipe du FBI séjourne actuellement au Pakistan en rapport avec cette affaire.
Les détenus seraient d'origines pakistanaise, égyptienne et yéménite, mais les autorités n'ont pas confirmé ces informations.
Le Pakistan est un allié des États-Unis dans la guerre menée contre le terrorisme. Il fait l'objet de pressions de la part de Washington pour intensifier ses efforts contre les extrémistes qui lancent, à partir de son territoire, des attaques transfrontalières contre les forces de la coalition en Afghanistan.