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Fort Hood : le commandant Hasan inculpé de 13 chefs d’accusation


L’armée américaine a annoncé que l’auteur de la fusillade sur la base américaine de Fort Hood devra répondre de 13 chefs d’accusation pour meurtre prémédité. Le commandant Nidal Malik Hasan est toujours hospitalisé dans un hôpital texan.Le porte-parole de la division d’enquête criminelle de l’armée, Chris Grey a précise que d’autres charges pourraient s’ajouter au cours des investigations.

Il y a une semaine, le commandant Nidal Malik Hasan, psychiatre de l’armée américaine ouvrait le feu sur ses camarades à la base militaire de Fort Hood, au Texas faisant 13 morts et 31 blessés. On se demande toujours ce qui a pu le pousser à tirer sur ses frères d’armes.

Certains disent que le commandant Nidal Malik Hasan souffrait de stress post-traumatique, de la crainte de son déploiement imminent en Afghanistan et aussi de ses années passées à conseiller des soldats marqués par la guerre.

Le docteur Eric Anderson, psychiatre, a été médecin pendant 10 dans l’US Navy, la marine de guerre américaine. « A la question de savoir si l’on peut être atteint de stress post-traumatique sans être allé au combat, la réponse est oui », a-t-il déclaré.
Hasan doit être tenu coupable de ses actes, affirme le docteur Anderson, qui dit, toutefois, qu’il n’est surpris que ce psychiatre ait ouvert le feu sur ses camarades. Les histoires de traumatisme subi au combat que les psychiatres entendent peuvent les déstabiliser, souligne-t-il.

« A la fin de la journée, vous avez tout cela accumulé en vous ; et ce n’est pas comme si vous pouvez rentrer à la maison et en parler, car ce serait une violation de la confidentialité du dossier du malade », explique le docteur Anderson, ajoutant qu’à la longue le trop plein finit par faire craquer la personne.

Alors dans ce cas, qui dans l’armée est chargé du suivi médical des médecins militaires ? Le docteur Anderson fait remarquer il y a juste 100 spécialistes de santé mentale, avec plus de 100 mille soldats déployés en Irak et en Afghanistan.

« Nous devons envoyer plus de personnes dans les tranchées, non seulement des professionnels de la santé mentale, qui vous voient non seulement une fois, mais vous suivent régulièrement au fil du temps, des semaines et des années si nécessaires. »
L’armée également peut œuvrer pour combattre les préjugés dont font l’objet les problèmes émotionnels.

Une chose est sure : tandis que Hasan prépare à sa défense, il n’y aura pas pénurie de psychiatres et de médecins pour se pencher sur son cas.

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