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Ultime appel d’Obama au Congrès sur la réforme de la santé


Le président Barack Obama s'est exprimé hier soir devant les deux chambres du Congrès pour tenter de persuader les parlementaires d'adopter son programme de réforme du système de santé publique.

En raison de l'incapacité du gouvernement à mener à bien la réforme de la santé publique, ceux qui n'ont pas d'assurance risquent la faillite s'ils tombent malades ou ont un accident, a rappelé le président aux parlementaires.

« Le temps des disputes est révolu. Le temps des manœuvres dilatoires est terminé », a déclaré Barack Obama, ajoutant qu'il est temps d'agir. « Le moment est venu de rassembler les meilleures idées des deux partis, et de montrer au peuple américain que nous pouvons encore faire ce dont on nous a chargé. Le temps est venu de faire aboutir la réforme du système de santé», a martelé le président américain.

M. Obama a donné de nouveaux détails sur son projet de réforme, chiffré à 900 milliards de dollars sur dix ans. Il inclut une assurance santé publique qui ferait concurrence aux plans privés. Ce programme ne gonflera pas le déficit budgétaire, a-t-il assuré, mais sera financé grâce aux économies réalisées en éliminant le gaspillage au sein du système actuel.

Le président Obama a promis aux Américains qui sont déjà assurés que leur couverture resterait la même. Mais il prévoit d'interdire aux assureurs de refuser de couvrir certaines personnes en invoquant des conditions préalables, ou de limiter leur couverture si elles tombent malades.

M. Obama a souligné que sa patience a des limites. « Je ne perdrai pas mon temps avec ceux qui ont fait le calcul qu'au plan politique, il vaut mieux tuer ce plan que de l'améliorer », a-t-il averti.

Le discours de M. Obama a été interrompu par des applaudissements, des rires et même des commentaires hostiles. Lorsqu'il a assuré les parlementaires que son plan ne couvrirait pas les immigrants illégaux, le député Joe Wilson, républicain de Caroline du Sud, s'est exclamé : « Vous mentez ». Le président s'est néanmoins engagé à œuvrer avec les républicains en tenant compte de leurs préoccupations.

Le représentant républicain de Louisiane, Charles Boustany, avait été chargé de donner la réponse de l'opposition au discours présidentiel. Il a fait valoir que la mise en place d'un système d'assurance santé publique n'est pas une solution. Il a proposé d'offrir un accès universel à l'assurance santé et d'encourager la prévention, tout en donnant aux particuliers et aux petites entreprises l'option de s'unir pour négocier une couverture médicale meilleur marché.

« C'est clair. Le peuple américain souhaite la réforme du système de santé, mais il souhaite que ses élus prennent des décisions judicieuses. La plupart des Américains veulent que le président dise à la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, et au chef de la majorité au Sénat, Harry Reid, et au reste du Congrès qu'il est temps de recommencer à zéro avec un programme sensé, qui a l'aval des deux partis et est axé sur une baisse des coûts et l'amélioration de la qualité des soins de santé » a déclaré le député Boustany.

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