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Liberia: Hillary Clinton appuie la présidente Sirleaf


La secrétaire d’Etat Hillary Clinton est arrivée au Liberia au milieu d’une vive controverse : la Commission vérité et réconciliation de ce pays a recommandé que la présidente Sirleaf soit bannie de la vie politique nationale pour son soutien, au début des années 90, à l’ancien président Charles Taylor, alors leader rebelle. Des législateurs s’apprêtent à introduire une proposition de loi dans ce sens.

Après ses entretiens avec Mme Sirleaf, la secrétaire d’Etat américaine a expliqué à la presse le sens de sa visite à Monrovia dans ce contexte. « Bien entendu, c’est un signe de soutien. Nous avons examiné l’ensemble de l’expérience que la présidente Sirleaf apporte à son poste, son travail à la tête de l’Etat, les réalisations du gouvernement qu’elle dirige, et nous la soutenons et continueront de le faire parce que nous pensons que le Libéria est sur la bonne voie, aussi difficile soit-elle », a déclaré Mme Clinton.

L’administration Obama, a-t-elle assuré, continuera d’appuyer les efforts du Liberia visant à réduire la corruption et améliorer le processus électoral avant les élections générales de 2011.

La présidente Sirleaf a, de son côté, dit que les Libériens apprécient le partenariat et la profonde amitié entre les États-Unis et le Liberia ainsi que le soutien de Mme Clinton. « Nous sommes impatients de continuer à faire notre part pour faire progresser le Liberia à travers une société ouverte, la démocratie, la responsabilité, la transparence, et le développement de notre pays par une utilisation correcte des nos ressources nationales », a déclaré la première présidente élue d’Afrique.

Pour ce qui est du soutien apporté par la présidente Sirleaf à Charles Taylor au début de sa rébellion, il n’y a, en réalité, rien d’inhabituel à cela. En effet, la plupart des organisations de la société civile et adversaires de Samuel Doe, le président de l’époque, soutenaient cette rébellion. Et tout comme Mme Sirleaf, ces organisations avaient pris leurs distances lorsque le Front patriotique national de Taylor avait commencé à multiplier les atrocités contre la population civile.

Hillary Clinton a lancé un appel à la réconciliation nationale dans un discours à l’Assemblée nationale libérienne, où siègent, côte à côte, d’anciens leaders rebelles et les hommes politiques qui les condamnaient durant la guerre civile. Parlant des élections générales prévues au Liberia en 2011, la secrétaire d’Etat américaine a exhorté les Libériens à resserrer les rangs une fois les élections terminées.

Elle a cité son propre exemple.«J’ai gagné des élections et j’ai perdu des élections. Dans une démocratie, il n’y a pas de garantie que vous allez gagner. J’ai passé deux ans et dépensé beaucoup d’argent à mener campagne contre le président Obama. Et Il a gagné. Ensuite, j’ai œuvré pour son élection. Et à ma grande surprise, il m’a demandé d’être sa secrétaire d’Etat », a expliqué Mme Clinton, soulignant que c’est la preuve que le président Obama et elle aiment leurs pays.

Avant le Liberia et le Cap-Vert, la tournée africaine de Hillary Clinton l’a conduite au Kenya, en Afrique du Sud, en Angola, en République démocratique du Congo (RDC) et au Nigeria.

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