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Economie américaine: le chômage et le déficit inquiètent la Maison-Blanche


L’administration Obama, optimiste pour l’économie américaine, suite aux derniers chiffres sur le PIB, mais les conseillers économiques du président commencent à nuancer leur message, évoquant les défis qui persistent.

Vendredi, le président Barack Obama s’est dit « optimiste » quant à la direction que prend l’économie américaine, peu après la publication des dernières données sur le produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre. Ces données ont montré que certes l’économie américaine continue à se contracter, mais qu’elle le fait à un rythme plus lent qu’en début d’année.



Le chef de l’exécutif a fait valoir que les politiques adoptées par son administration ont aidé à freiner la récession, même s’il reste beaucoup de travail à faire. Et ce weekend, ses conseillers économiques ont multiplié les prestations sur les chaînes de télévision pour retransmettre le même message.

« Il y a des signes que la récession s’atténue. Et, si vous pensez à la situation dans laquelle nous étions à la fin de l'année dernière - l'économie en chute libre, un système financier au bord de l'effondrement - les mesures prises par cette administration ont été très efficaces pour aider à stabiliser ces conditions, à réparer le système financier et à réduire le coût du crédit » a déclaré le secrétaire au Trésor Timothy Geithner, qui s’exprimait sur la chaine de télévision ABC.

Néanmoins, le président Obama tout comme M. Geithner ont nuancé leur optimisme, évoquant le problème du chômage qui, ont-ils reconnu, reste préoccupant. L’économie ne reprendra pas vraiment tant qu’on ne constatera pas une amélioration dans ce domaine, ont-ils admis. Depuis décembre 2007, 6,5 millions d’emplois ont disparu aux États-Unis et le chômage a grimpé à 9,5%, son taux le plus élevé en 26 ans.

Selon le département du Commerce, l’économie américaine s’est contractée seulement de 1% au deuxième trimestre, même s’il s’agit du quatrième recul trimestriel consécutif. Ce déclin est moins alarmant que les déclins du PIB de 6,4% au premier trimestre de 2009 et de 5,4% au dernier trimestre de 2008, estiment les analystes.

M. Geithner a également souligné que la relance de l’économie américaine dépendrait en partie de la réduction du déficit public.

« L’économie ne repartira pas sur le droit chemin, la relance ne sera pas aussi forte et soutenue si nous ne parvenons pas à convaincre les américains que nous allons avoir la volonté de réduire ces déficits » a déclaré M. Geithner. Parmi les mesures essentielles, a souligné le secrétaire au Trésor : la réforme du système de santé, extrêmement couteux. Le ministre n’a pas écarté non plus la possibilité d’un alourdissement de la fiscalité, une fois que l’économie sera sur le chemin de la croissance.

Côté républicain, on accuse l’administration Obama d’avoir gonflé les rangs de la fonction publique en pénalisant le secteur privé et l’américain moyen.

« Nous avons perdu deux millions d'emplois depuis que la loi sur la relance de l’économie a été passée. Et je pense que ce que nous voyons dans l'économie en ce moment, c’est la résilience inhérente de l'économie américaine et du peuple américain » a déclaré le républicain Mike Pence. Ce député de l’Indiana préconise des mesures qui ont déjà fait leurs preuves, à son avis : discipline fiscale, allègement de la fiscalité pour les américains moyens, les petites entreprises et les exploitations agricoles familiales. Cela fait plus de 18 mois que la récession dure. Il s’agit de la plus longue depuis la Seconde Guerre Mondiale.

Si le conseiller économique de M. Obama, Lawrence Summers, avait refusé dimanche d’exclure de nouveaux impôts dans le financement du déficit budgétaire croissant du pays, lundi la Maison-Blanche l’a contredit. Le porte-parole du président, Robert Gibbs, a dit que les familles gagnant moins de $250 000 par an ne paieraient pas d’impôts supplémentaires.

Le président Obama entend toujours tenir sa promesse de ne pas alourdir la fiscalité pour la classe moyenne aux États-Unis, a-t-il fait valoir.

Selon les derniers chiffres, les dépenses de consommation des ménages américains ont augmenté de 0,4% en juin, légèrement au-dessus des attentes de Wall Street. Mais cette hausse s'explique par l'augmentation du prix de l'essence, alors même que le revenu des ménages reculait de 1,3%, après une hausse de 1,3% en mai.

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