Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, plus l'Allemagne doivent avoir des consultations avec l'Iran samedi à Genève. L'ordre du jour porte sur le programme nucléaire controversé de Téhéran. Fait nouveau : les Etats-Unis comptent envoyer un diplomate de très haut rang, le sous-secrétaire d'Etat William Burns, à cette réunion.
La décision de l'administration Bush de se faire représenter à la rencontre de Genève constitue un changement important dans sa politique. Selon la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, Washington souligne, par ce geste, qu'il appuie fermement la recherche d'un règlement diplomatique. « Je pense qu'il va être très clair pour l'Iran que la communauté internationale et les cinq grandes puissances plus l'Allemagne sont unis pour offrir aux Iraniens, un moyen de réellement s'associer à la communauté internationale, mais les cinq grandes puissances soulignent aussi que l'Iran doit suspendre, de manière vérifiable, son programme d'enrichissement, pour entamer des négociations », a-t-elle déclaré.
En contrepartie, les grandes puissances offriraient à l'Iran de la technologie et du combustible nucléaire et des incitations d'ordre politique. Si Téhéran acceptait de se plier à ces exigences, cela entraînerait la suspension des sanctions du Conseil de sécurité de l'Onu à l'encontre de l'Iran.
L'Iran, qui affirme poursuivre son programme nucléaire à des fins pacifiques, dit avoir le droit de produire de l'uranium enrichi et s'est, jusqù'à présent, refusé à suspendre ce programme de retraitement avant le début des négociations.