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Obama et McCain courtisent les électeurs hispaniques


Avec 15% de la population des États-Unis, les Hispaniques, pour la plupart originaires d’Amérique Latine, représentent la plus importante minorité du pays, devant les noirs.

Le sénateur de l’Illinois Barak Obama, candidat présumé du parti démocrate, et son rival républicain le sénateur de l’Arizona John McCain courtisent l’électorat hispanique. Avec 15% de la population des États-Unis, les Hispaniques, pour la plupart originaires d’Amérique Latine représentent la plus importante minorité du pays, devant les noirs.

Même si beaucoup d’entre eux n’ont pas la nationalité américaine ou sont trop jeunes pour voter, ils n’en constituent pas moins un bloc électoral crucial qui pourrait déterminer l’issue de l’élection présidentielle de novembre dans plusieurs états. D’où la présence d’Obama et de McCain à la conférence nationale mardi à Washington de la Ligue des citoyens latino-américains unis (LULAC). Samedi, les deux candidats se rendront à San Diego en Californie, pour la réunion d’un autre organisme latino-américain, le « National Council of La Raza ».

Dans son allocution devant la LULAC, le sénateur McCain a d’abord mis l’accent sur les avantages de son plan de relance économique pour la minorité hispanique. En particulier les dégrèvements d’impôts.

« Deux millions d’entreprises appartiennent à des Hispaniques. Et notre priorité quand nous discutons de politique fiscale devrait être comment aider ces compagnies à se développer et accroître la prospérité des millions de familles américaines dont la sécurité économique dépend de leur succès », a affirmé le candidat présumé du parti républicain. « Alourdir la fiscalité durant un ralentissement économique est une grave erreur », a ajouté M. McCain.

Le sénateur de l’Arizona a par ailleurs rappelé son soutien de longue date au processus d’intégration des immigrants latino-américains dans le pays. Ils ont largement contribué à la prospérité et à la personnalité du pays, et continueront de le faire, a-t-il fait valoir.

Pour le sénateur Obama, l’enjeu des élections de novembre est simple. Il veut s’assurer, a-t-il dit aux membres de la LULAC, que tous ses concitoyens puissent réaliser le rêve américain.

« Nous devons nous assurer que notre gouvernement comprend que si un Américain est confronté à un problème, c’est tout le pays qui est impliqué », a dit M. Obama.

Le sénateur de l'Illinois, qui tente de devenir le premier président noir de l'histoire des États-Unis, souhaite alléger la fiscalité pour la classe moyenne. Il s’est engagé à éliminer les avantages fiscaux adoptés par le Congrès sous l’impulsion du président George Bush, et qui favorisent, selon lui, les riches.

Traditionnellement, les Hispaniques votent démocrate. M. Bush avait été l’exception à la règle, s’attirant 40 % de leurs suffrages en 2004. Mais aujourd’hui, le soutien des Hispaniques pour le parti républicain est en baisse. De l’avis des analystes, c’est surtout du à la position dure adoptée par ses membres vis-à-vis de l’immigration.

Pourtant, McCain appuie depuis longtemps la réforme de l’immigration, qui permettrait de légaliser la majorité des quelques 12 millions de sans-papiers du pays. Le sénateur Obama est d’accord avec lui sur ce point, mais il a accusé son rival républicain d’avoir abandonné ce projet durant la course aux primaires.

Cela fait 8 ans que le président Bush multiplie les promesses aux hispaniques, sans les tenir, rappelle le sénateur de l’Illinois. Lors des primaires, les Hispaniques lui ont préféré sa rivale démocrate Hillary Rodham Clinton, la sénatrice de New York, qui a recueilli plus de 60% de leurs suffrages. Mais aujourd’hui, les sondages montrent que 59 % des Hispaniques préfèrent M. Obama au sénateur McCain.

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