Aux États-Unis, les campagnes électorales
coûtent cher, notamment en spots publicitaires à la radio et à la télévision.
Résultat: la sénatrice de New York Hillary Clinton, ancienne candidate à
l’élection présidentielle de novembre, aurait accumulé plus de 22 millions de
dollars de dettes, avant de prendre la décision de
suspendre sa campagne pour l’investiture du parti démocrate, au sortir d’une
âpre lutte dans les primaires.
Son ancien rival dans la course à la nomination démocrate, le sénateur de l’Illinois Barack Obama, a demandé à ses plus importants collecteurs de fonds de donner un coup de main à Mme Clinton en l'aidant à éponger ses dettes. Ils sont chargés de l’aider à rembourser 10 millions de dollars de ses frais de campagne. Une rencontre Obama-Clinton est prévue pour jeudi: la sénatrice Clinton devrait alors présenter le sénateur Obama aux responsables financiers de sa campagne.
Des prémices avant une autre rencontre
riche en symbole fixée à vendredi dans la petite ville d’Unity, dans le New
Hampshire, où pour la première fois, Obama et Clinton doivent faire campagne
ensembles. Dans l’élection primaire de janvier, les deux candidats avaient
obtenu 107 voix chacun dans cette ville d’Unity, mais la sénatrice Clinton
l’avait emporté dans le New Hampshire.
Par ailleurs, le sénateur Obama a sollicité
deux sources de revenus importants: il a assisté récemment à Los Angeles, en
Californie, à un gala avec des vedettes de Hollywood et il a aussi fait un appel du pied à ses partisans
en leur demandant d’envoyer de petites sommes, par l’intermédiaire de son site
web.
Il faut rappeler au passage que M. Obama a choisi de ne pas faire appel à des fonds publics pour battre campagne contre le sénateur John McCain, le candidat présumé du parti républicain, entre maintenant et l’élection présidentielle de novembre. De par la loi, les candidats qui acceptent 84 millions de dollars de fonds du gouvernement fédéral ne sont pas habilités à solliciter des fonds auprès des donateurs privés. En revanche, les candidats à la présidentielle qui refusent les fonds publics sont libres de lever autant d’argent qu’ils veulent, en s’adressant aux particuliers.