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Sortie de crise en vue au Liban


Les dirigeants des différentes factions politiques libanaises, réunis à Doha au Qatar, sont parvenus à un accord pour mettre fin au tout dernier conflit dans le pays, qui a opposé principalement les forces pro-gouvernementales anti-syriennes aux milices chiites du Hezbollah proches du régime de Damas. Le document ouvre notamment la voie à l’élection du nouveau président du Liban dans les prochains jours.

Après cinq jours de pourparlers, les principaux acteurs politiques libanais disent s’être entendus sur les modalités de sortie de l’impasse politique qui dure depuis un an et demi dans leur pays. Une crise qui a provoqué des accrochages inter-communautaires début mai, les pires depuis la fin de la guerre civile, avec au moins 65 morts.

Le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr Al-Thani, a rendu public le texte de l’accord conclu entre les parties libanaises dans son pays.

Selon les termes de l’accord, le président du parlement demandera aux députés libanais d’élire le général Michel Sleimane au poste de président de la république, a dit le premier ministre du Qatar.

Le général Sleimane est commandant en chef de l’armée libanaise. Son élection à la présidence, qui devrait en principe avoir lieu dimanche, a été reportée à maintes reprises ces derniers mois, les deux principales coalitions politiques en litige n’arrivant pas à se mettre d’accord sur la formation d’un gouvernement d’union nationale. Résultat : le Liban est sans président depuis novembre dernier, date d’expiration du mandat du précédent chef d’État, Emile Lahoud, un fervent pro-syrien.

L’accord signé au Qatar donne onze porte-feuilles à l’opposition, un nombre suffisant pour avoir droit de veto, ce qui était l’une des principales revendications des opposants. Seize autres ministères seront dirigés par des membres de la coalition au pouvoir et trois ministres seront nommés par le nouveau président.

L’opposition va commencer à mettre fin à ses protestations dans le centre de Beyrouth, a promis le président du parlement et leader du parti Amal, Nabih Berri.

Le démantèlement du camp établi par les partisans de l’opposition devant le bureau du Premier ministre Fouad Siniora, il y a 18 mois, est maintenant en cours. Les contestataires l’avaient établi pour protester contre son gouvernement.

A Doha, les deux parties se sont également engagées à faire preuve de retenue, sans avoir recours à la violence. L’union nationale est le seul espoir du Liban, a dit M. Siniora.

Les Libanais se sont félicités de l’annonce de l’accord mais les analystes sont préoccupés par le fait que la plupart des questions cruciales n’ont pas été réglées au Qatar. D’autres négociations, disent-ils, seront nécessaires pour que le nouveau gouvernement d’union nationale puisse avoir une chance de réussite.

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