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Les gangs, l'un des grands problèmes en matière d'ordre public aux États-Unis


Les gangs latino-américains aux États-Unis rassemblent en priorité des Salvadoriens, Guatémaltèques, Honduriens et Mexicains.

Le président George W. Bush a reçu récemment son homologue salvadorien Antonio Saca à la Maison-Blanche. Parmi les thèmes de la rencontre : la coopération bilatérale contre le crime organisé, le trafic des stupéfiants et les gangs.

Cela fait plus de 20 ans que les gangs d’Amérique centrale ont créé des cellules à Los Angeles, en Californie. Aujourd’hui, certains de ces groupes comptent des dizaines de milliers de membres à travers les États-Unis et des centaines de milliers d’autres en Amérique centrale. « Ils se déplacent entre les États-Unis et l’Amérique centrale, ce qui rend très difficile de leur mettre la main dessus », explique Brian Truchon du FBI, la police fédérale américaine, qui souligne que les gangs en question déstabilisent l’Amérique centrale. « Nous savons aussi que ces gangs sont impliqués dans le trafic des stupéfiants, pour se procurer des revenus », ajoute M. Truchon.

Parmi les autres activités criminelles des gangs : meurtres, banditisme et vols de voiture. Beaucoup d’automobiles volées aux États-Unis sont exportées vers l’Amérique centrale. Le FBI estime aussi qu’environ la moitié des membres des gangs sont aux États-Unis illégalement, même si certains sont nés dans le pays. « Ce n’est pas un problème d’immigration, mais plutôt une question de gangs, d’individus prêts à commettre des actes de violence », précise M. Truchon.

Les bandes armées latino-américaines comme Mara Salvatrucha, connue aussi sous le nom de MS-13, sont des groupes internationaux dont les membres se déplacent d’un pays à l’autre. Elles rassemblent aussi bien des Salvadoriens que des Guatémaltèques, des Honduriens ou des Mexicains.

Plusieurs organisations privées et publiques tentent de mettre en place des programmes pour lutter contre la criminalité et les bandes organisées. Le président salvadorien Antonio Saca a évoqué une approche régionale, surnommée « Plan Mérida », en faveur de la jeunesse. Il a rappelé qu'au Salvador, le pays le plus affecté par les gangs, 60 % de la population a moins de 30 ans.

La Banque inter-américaine de développement souligne que l’impact des gangs se fait cruellement sentir au plan social et économique. « Le coût et l’ampleur de la violence sont tels que de 5 à 25 % du produit national brut est consacré à la sécurité. La plupart de ces fonds servent à contrôler les bandes organisées », explique une responsable de la Banque inter-américaine de développement, Juana Salazar.

Néanmoins, il ne suffit pas de réprimer les gangs, ajoute Mme Salazar. Encore faut-il s’attaquer aux sources du mal : à savoir les familles désunies, la pauvreté, une tradition de conflits, la perte des valeurs culturelles et de longues années de violences. A ces facteurs s’ajoutent les énormes inégalités entre les différentes couches de la société, note encore Mme Salazar.

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