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USA: Rebondissement dans l’affaire des huit procureurs fédéraux révoqués


Les procureurs fédéraux représentent le gouvernement au niveau local. Leur mission est de poursuivre en justice les auteurs de délits réprimés par les lois fédérales. La révocation sans motif officiel, l’année dernière, de huit de ces procureurs par l’administration Bush a suscité un tollé au Congrès - à majorité démocrate - et dans les milieux juridiques américains. Les adversaires de l’administration Bush l’accusent d’avoir congédié les intéressés à des fins politiques.

La Maison Blanche dément et rappelle que les procureurs sont nommés selon le bon plaisir du chef de l’exécutif... qui peut les licencier à n’importe quel moment sans avoir à se justifier. Le ministre de la Justice Alberto Gonzalez affirme n’avoir joué qu’un rôle mineur dans la révocation des 8 procureurs. Il rejette la responsabilité de cette affaire sur son secrétaire général Sampson, qui a donné sa démission.

Cependant, les documents rendus publics vendredi dernier par le ministère de la Justice semble contredire les déclarations de M. Gonzalez. On y lit notamment que le ministre a assisté le 27 novembre 2006 à une réunion qui a porté sur le plan de révocation. Alberto Gonzalez affirme qu’il s’agissait de discussions très vagues. « Dans ce cas précis, le ministre de la Justice a dit très clairement qu’il n’avait vu aucun mémo ni participé à des discussions. Ce n’était pas vraiment une affirmation correcte », a souligné la sénatrice démocrate de Californie Dianne Feinstein.

Plusieurs sénateurs démocrates et républicains réclament la démission d’Alberto Gonzalez. Cependant, d’autres parlementaires comme le sénateur républicain du Mississipi Trent Lott défendent le ministre de la justice et minimisent l’importance de l’affaire. « C’est vraiment la curée. Il y a tout ce bruit au sujet d’une affaire où il n’y a aucune preuve d’activités illégale ni de conduite inappropriée », a souligné le sénateur Lott.

La Maison Blanche souligne que le président Bush maintient sa confiance dans son ministre de la justice. Cependant, la décision d’une proche collaboratrice de M. Gonzalez lundi de ne pas témoigner devant le Congrès au sujet de l’affaire a relancé la controverse. Monica Goodling invoque son droit à ne pas s’incriminer. Au Congrès, on s’interroge sur les raisons de son mutisme.

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