La France a envoyé 100 soldats et plusieurs parachutistes en République centrafricaine. Ceux iront renforcer les troupes françaises qui appuient les Forces armées centrafricaines dans leurs combats contre les rebelles de l’Union des Forces démocratiques pour le Rassemblement (UFDR).
Samedi, ces insurgés ont mené une attaque contre Birao, une ville qu’ils avaient occupée l’an dernier, avant d’en être chassés par une offensive du gouvernement appuyée par des troupes françaises. Une autre attaque rebelle, dimanche, a été vigoureusement repoussée grâce à l’intervention des avions de chasse français. Les rebelles disent qu’ils se replient pour préparer d’autres attaques.
Dans un entretien avec Lamia Gritli, Christian Aimé Ndouta, directeur général de Radio Centrafrique, a indiqué que la situation à Birao est sous le contrôle des Forces centrafricaines appuyées par l’armée française. Les deux jours de combat ont forcé les populations locales à se disperser dans la brousse, a-t-il dit, ajoutant que l’ONG MSF-Hollande a décidé de se retirer temporairement de la région.
M. Ndouta a expliqué que le récent accord de Syrte, signé par le gouvernement centrafricain et Abdoulaye Miskine – qui se présente comme chef d’état-major de l’UFDR – est rejeté par une faction du groupe rebelle. Selon le directeur de Radio Centrafrique, les dernières attaques visent à faire pression sur le gouvernement centrafricain et aussi « à démontrer que ces rebelles sont bel et bien sur le terrain et qu’ils ne dépendent pas d’Abdoulaye Miskine. »
A l’issue d’un bref séjour à Bangui, M. Miskine est retourné en Libye, faisant état de désaccord avec le régime du président Bozizé sur les conditions de son accueil à Bangui. Hostile cet accord, l’opposition politique centrafricaine ne propose rien de clair comme alternative, mais veut aller à un dialogue politique, rapporte M. Ndouta qui fait remarquer qu’un dialogue sans les mouvements rebelles, « (…) ne servira à rien. »