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Guinée : Les grévistes persistent, le gouvernement resserre l’étau


Les autorités guinéennes ont renforcé le dispositif de sécurité dans leur pays alors que la grève générale se poursuivait pour la dixième journée, s’accompagnant de manifestations violentes. Des tirs ont été entendus, en début de journée, vendredi, dans de nombreuses régions du pays, au cours d’affrontements entre la police et de jeunes manifestants.

La présence de la police était la plus forte dans le centre de Conakry, la capitale, où les dirigeants syndicaux avaient prévu une marche. Celle-ci n’a finalement pas eu lieu. La grève a perturbé les activités commerciales dans la capitale et l’exploitation des mines de bauxite - une industrie clé de la Guinée - a souffert de ce débrayage par une nette réduction de ses exportations. Les leaders du mouvement de grève demandent la démission du président Lansana Conte pour faire place pour un nouveau gouvernement dirigé par un Premier ministre civil.

« Toutes les négociations sont bloquées entre le gouvernement et les syndicats », rapporte notre correspondant Alpha Kabinet Doumbouya qui signale les efforts du collège des diplomates accrédités en Guinée en vue de trouver une issue pacifique à la crise. Deux nouveaux morts ont été enregistrés vendredi parmi les manifestants, portant à 5 morts le bilan des manifestations liées à la grève générale déclenchée le 10 janvier.

« Tous les Guinéens soutiennent les centrales syndicales », affirme Abdoulaye Djibril Diallo, un étudiant guinéen de Belgique contacté par Samuel Kiendrébéogo. « La population de la commune de Kaloum que la revendication qui est faite par la centrale syndicale n’est plus une revendication pour aider les travailleurs », estime Mariama Sylla, secrétaire générale des militantes du PUP de la commune de Kalou. Selon Mme Sylla, le mouvement des syndicalistes fait l’objet d’une manipulation politique visant à destabiliser le régime du président Lansana Conté.

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