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Tchad : Les  rebelles relancent les hostilités dans l’Est du pays


Les rebelles tchadiens ont repris leurs attaques dans la région frontalière du Soudan, attaquant tour à tour Am Timan et Goz Beida. Le gouvernement tchadien affirme de son côté que les forces gouvernementales ont repoussé des attaques rebelles dans cette région.

Le général Mahamat Nouri, leader de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), nouvelle coalition rebelle récemment formée, a reconnu que ses hommes ont tiré un missile sol-air contre un avion de reconnaissance français, mais précise que c’était « par méprise. » Il a cependant accusé les forces françaises de mener des opérations de reconnaissance pour le compte des l’armée tchadienne.

Dans une interview accordée à Lamia Gritli, Roland Marchal, chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à Paris et rédacteur en chef de la revue « Politique africaine », explique que les rebelles tchadiens se livrent à « une guerre d’attrition. » Notant les difficultés de l’opposition armée tchadienne à se restructurer politiquement, M. Marchal souligne aussi que l’opposition politique intérieure paraît aujourd’hui impuissante « faute d’appuis internationaux et face à un régime qui ne veut pas négocier. »

Pour Roland Marchal, on est, aujourd’hui, dans une situation où « le pouvoir est laissé aux armes ». En faisant semblant de pas voir le lien entre le conflit du Darfour et celui du Tchad, la communauté internationale « pousse les groupes rebelles tchadiens à commettre l’irréparable pour être considérés. »

L’analyste français estime que la situation actuelle au Tchad traduit l’échec de la politique de la France qui a, jusqu’ici, misé sur le président tchadien Idriss Déby Itno. Les forces françaises au Tchad « jouent un rôle détestable (…) comme de fut le cas au Rwanda, et le prix à payer, ce sont les Tchadiens qui le paient, la population beaucoup plus que les dirigeants, » a averti Roland Marchal

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