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Côte d’Ivoire : Tout est bloqué depuis un mois, estime un responsable onusien


L’Afrique de l’Ouest retient son souffle et attend de connaître la décision que prendra la CEDEAO vendredi, à Abuja, pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise qui perdure depuis 4 ans. « Pour l’instant, tout est bloqué depuis pratiquement plus d’un mois et nous sommes dans une logique de négociation d’une suite à la résolution 1633 qui prend échéance au 31 octobre, » a déclaré, Gérard Stoudman, représentant du secrétaire général de l’ONU pour les élections en Côte d’Ivoire.

Dans un entretien, mardi, avec Samuel Kiendébéogo, M. Stoudman a dit qu’il n’y a pas eu suffisamment de volonté politique chez les leaders ivoiriens pour faire avancer les choses et que, par conséquent, il faudra remettre les élections ivoiriennes à une date ultérieure. Pour le responsable onusien, il faut un accord d’une part sur le processus d’identification, et d’autre part sur la liste électorale. Une élection politiquement crédible doit se baser sur une liste électorale crédible, a-t-il fait remarquer.

Gérard Stoudman a réitéré la position onusienne selon laquelle la solution, en Cote d’Ivoire, viendra des Ivoriens eux-mêmes. Personne ne peut gagner sans faire de concession et il ne peut pas y avoir quelqu’un qui perd tout ou qui gagne tout, a-t-il souligné, ajoutant: « La communauté internationale arrive en accompagnement, la communauté internationale n’exerce pas de tutelle sur la Côte d’Ivoire. »

Le représentant du secrétaire général de l’ONU pour les élections en Côte d’Ivoire n’exclut pas complètement les risques de violences dans ce pays. Toutefois, tant qu’il y a une force internationale d’interposition entre le Nord et le Sud, dans la zone d’interposition, « une véritable guerre est exclue, » a assuré M. Stoudman. Le responsable onusien est d’avis que l’opération de maintien de la paix en Côte « est efficace » même si, a-t-il reconnu, il n’y pas eu autant de succès dans le processus de sortie de crise.

« Cela dit, il y a d’autres formes de violences qui peuvent s’exercer, des formes plus subversives et plus subtiles ; donc on ne peut exclure totalement une reprise de la tension,» a relevé Gérard Stoudman dans son entretien avec Samuel Kiendrébéogo.

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