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Algérie : les sociétés africaines d’eau en congrès à Alger


L’Association africaine de l’eau (AAE) tient, depuis lundi, son treizième congrès à Alger, sur le thème « Eau et assainissement, quelle stratégie pour le millénaire. » L’AAE, qui est composée de 47 sociétés de gestion d’eau de 32 pays africains, tente de mettre sur pied une stratégie de gestion de l’eau en Afrique.

Dans une interview accordée à Timothée Donangmaye, le secrétaire général de l’Association, Ndri Koffi, a souligné que l’un des objectifs du millénaire est de réduire de moitié d’ici à 2015 le nombre de personnes n’ayant pas accès à l’eau et l’assainissement. Du fait des gros investissements nécessaires au traitement et à la distribution de l’eau potable, les pays africains ont ouvert le secteur au privé, a expliqué M. Koffi. « C’est un partenariat gagnant-gagnant que le public et le privé doivent mener ensemble, » estime le secrétaire général de l’AAE.

Concernant la question de l’assainissement en Afrique, Ndri Koffi a dit que « c’est la dernière roue malheureusement de nos priorités. » Le secrétaire général de l’AAE a cepandant assuré qu’il y a une prise de conscience croissance à ce propos.

Pour Richard Verspyck, spécialiste principal en eau et assainissement à la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest, l’accès à l’eau et à l’assainissement est « un objectif qui a reçu le soutien de tous les partenaires au développement, de tous les gouvernements africains. Et c’est un engagement qui fait partie de l’engagement global pour la réduction de la pauvreté en Afrique, surtout en Afrique subsaharienne. »

Dans une interview accordée à Jean-Claude André, M. Verspyck a souligné que plusieurs défis attendent d’être relevés dans le secteur de l’eau. Il faut disposer d’installations de traitement et de distribution d’eau et bien gérer ces installations, dans la mesure celles-ci ne sont toujours utilisées de façon optimale, a-t-il dit. Selon M. Verspyck, beaucoup reste à faire dans le secteur eau et assainissement en Afrique. « Il faudrait investir à peu près un milliard et démi de dollars par an pour ce qui est de l’eau potable, 1 milliard pour l’assainissement, » a-t-il expliqué.

Rappelant la mobilisation et les efforts des partenaires multilatéraux comme l’union européenne, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, Richard Verspyck estime qu’une bonne partie des financements des projets eau et assainissement devra aussi venir des gouvernements et des états concernés. à la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest.

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