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Côte d’Ivoire: les planteurs rencontrent des difficultés dans l’exportation de leur cacao


Dans le Nord de la Côte d’Ivoire, l’heure est à la récolte du cacao. La guerre civile a compliqué la tâche des planteurs, qui ne trouvent plus leur compte dans cette activité. C’est ce qu’a constaté Joe Bavier du bureau ouest-africain de la Voix de l’Amérique lors d’un récent reportage.

La Côte d’ivoire est, comme chacun sait, le plus gros producteur de cacao dans le monde. A Man, une équipe d’ouvriers agricoles charge des remorques de camions. Chaque sac pèse 65 kilos et un camion chargé 35 tonnes. Le cacao est destiné aux industries de transformation situées en Europe et en Amérique. Les chauffeurs viennent presque tous du Burkina. Depuis l’éclatement de la crise ivoirienne il y a trois ans, les Forces nouvelles occupent le Nord du pays. La majeure partie de la région occidentale riche en cacao est bien restée sous contrôle des forces gouvernementales, mais une partie de la zone cacaoyère se trouve en territoire occupé.

Faute de pouvoir accéder aux ports sous contrôle gouvernemental, le cacao récolté en zone « Forces Nouvelles » passe, en contrebande, par le Burkina Faso ou le Ghana, quand ce n’est pas par le port de Lomé au Togo. Les planteurs de cacao s’en trouvent gravement pénalisés. Toutefois, la situation s’est améliorée depuis un certain temps.

A Bloleu, à une cinquantaine de kilomètres de Man, le planteur Lazare Tonga survit comme il peut. La région de Man a été le théâtre de certains des combats les plus acharnés entre mouvements rebelles et forces armées nationales de Côte d’Ivoire. Les deux côtés ont même fait appel à des mercenaires libériens.

Quand le calme est revenu, une récolte de cacao avait déjà été perdue. Les ouvriers agricoles immigrés ne sont pas revenus. Ce fut un vrai désastre pour les planteurs de cacao. Avant la guerre, Bloleu pouvait exportait au minimum 50 tonnes de cacao par saison. Cette année, la production atteindra à peine 20 tonnes.

Par ailleurs, en raison de la disparition des coopératives de planteurs, les producteurs de cacao ont perdu tout pouvoir de négociation sur les prix, explique le planteur Lazare Tonga qui ne cache pas son amertume.

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