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Les corps de deux experts de l'ONU tués au Kasaï rapatriés


Les experts de l'ONU Zaida Catalan et Michael Sharp, disparus dans le Kasaï le 12 mars 2017 et retrouvés mort le 27 mars.
Les experts de l'ONU Zaida Catalan et Michael Sharp, disparus dans le Kasaï le 12 mars 2017 et retrouvés mort le 27 mars.

L'ONU a annoncé avoir rapatrié dans leurs pays respectifs les corps de deux experts de l'ONU tués dans le centre de la République démocratique du Congo, théâtre depuis septembre des violences meurtrières entre des rebelles et les forces de sécurité.

L'Américain Michael Sharp et la Suédo-chilienne Zaida Catalan, deux experts missionnés par le secrétaire général de l'ONU pour enquêter sur les violences dans la province du Kasaï-central, secouée par la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août 2016 lors d'une opération militaire, avaient été enlevés le 12 mars et leurs corps retrouvés seize jours plus tard dans une fosse commune.

"Nous avons rapatrié les corps de ces deux collègues dans leurs pays d'origine", a déclaré lors d'une conférence de presse, David Gressly, représentant spécial adjoint du secrétaire général de l'ONU en RDC de retour d'une visite à Kananga, capitale du Kasaï-central, où les deux corps avaient été gardés.

Lors de son adresse au Congrès, le président congolais Joseph Kabila avait demandé à l'assistance d'observer une minute de silence à la mémoire des toutes les victimes des violences dans le Kasaï, citant également les deux experts de l'ONU.

"Nous allons avoir une cérémonie aujourd'hui (5 avril) en mémoire de ces deux collègues", a indiqué pour sa part M. Gressly.

Les chercheurs de l'ONU avaient été enlevés en même temps que leurs quatre accompagnateurs congolais, dans la région du Kasaï, où l'ONU ne disposait d'aucune force jusqu'au déploiement récent d'une centaine de Casques bleus à Kananga et dans ses environs.

La rébellion Kamwina Nsapu a été accusée par l'ONU de recruter des enfants et d'avoir commis de nombreuses atrocités. En face, les forces de l'ordre se voient régulièrement reprocher par les Nations unies de faire un usage disproportionné de la force contre des miliciens armés essentiellement de bâtons et de lance-pierres.

"Au moins 1,74 million de personnes sont affectées par la crise complexe qui sévit dans la région des Kasaï - Kasaï, Kasaï-central, Kasaï-oriental, Lomami et Sankuru - depuis le mois d'août 2016", a indiqué le bureau de l'ONU aux affaires humanitaires en RDC (Ocha).

Avec AFP

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