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Gabon : nouvelle interpellation aux Echos du Nord


 Des manifestants à Libreville au Gabon.
Des manifestants à Libreville au Gabon.

Un journal gabonais proche de l'opposition a annoncé qu'une de ses rédactrices avait été interpellée, rejoignant en garde à vue une dizaine de salariés interpellés la veille.

Les autorités reprochent aux Echos du Nord "la propagation de fausses nouvelles" alors que l'ONG Reporters sans frontières (RSF) dénonce "un acte de violence intolérable envers la liberté de l'information" au Gabon, où la situation est toujours tendue après la réélection contestée du président Ali Bongo Ondimba.

La rédactrice en chef adjointe du tri-hebdomadaire, Raissa Oyasseko, a été interpellée vendredi matin à son domicile, a précisé à l'AFP le directeur de la publication, Désiré Ename, qui vit à Paris.

La veille, une dizaine de journalistes et membres du personnel administratif et technique avaient été interpellés au siège du journal à Libreville lors d'une descente de police.

"Ils sont en garde à vue pour les besoins de l'enquête. Il semble qu'il y ait propagation de fausses nouvelles de nature à créer un trouble", a indiqué à l'AFP une source judiciaire proche du dossier, précisant qu'il n'y avait que quelques journalistes parmi les personnes interpellées.

"Ce type d'actions coup de poing, indiscriminées et brutales, de la part des autorités constitue un acte de violence intolérable envers la liberté de l'information" au Gabon, a dénoncé l'ONG Reporters sans frontière dans un communiqué.

Les autorités reprochent aux Echos du Nord la publication mercredi d'un article sur l'interpellation présumée du général Célestin Embinga, le patron de la Direction générale de la documentation et de l'immigration (DGDI).

Les Echos du Nord sont parus vendredi matin en publiant de nouveau cette information sur l'arrestation du général. "Nous oserons encore, encore et encore !", titre le journal.

Les Echos du Nord estiment que les interpellations sont aussi liées aux articles que le tri-hebdomadaire a publiés sur le roi du Maroc actuellement en visite privée au Gabon.

D'après RSF, "des personnalités proches du pouvoir expliquent que cette rafle serait un signe de la part du président gabonais envers le roi du Maroc, extrêmement irrité par un article évoquant son intervention supposée auprès du Premier ministre français (Manuel Valls) en faveur de la reconnaissance de l'élection d'Ali Bongo Ondimba".

Avec AFP

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